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7 - Les AGCC dans le maintien de l’hypoxie colique

Photo du rédacteur: SamuelSamuel


Ce qu'il faut retenir


- Le côlon fonctionne à un gradient de dioxygène inférieur à celui des autres tissus de l’organisme.


- Le facteur induit par l'hypoxie nommé « HIF » est un facteur de transcription coordonnant la protection de la barrière épithéliale.


- Le butyrate empêche la dégradation d’HIF et aide au maintien de l'hypoxie colique.


- Un cercle vertueux s'établit entre la consommation de fibres, la synthèse d'AGCC, le maintien de l'hypoxie et l'anaérobiose colique.



1 - Qu'est ce que l'hypoxie colique ?

L'article précédent concernant les AGCC, explique les grands rôles de ces métabolites dans la santé humaine. Cependant, tous ces effets ne sont possibles que si l’hypoxie (faible niveau d’oxygène) au niveau du côlon est maintenue.

La singularité de l’épithélium colique fait qu’il fonctionne, de manière physiologique, à un gradient de dioxygène (O2) bien inférieur à celui des autres tissus de l’organisme (1).


2 - Comment les AGCC maintiennent l'hypoxie colique ?


Le facteur induit par l'hypoxie nommé « HIF » est une protéine jouant le rôle de médiateur de l’adaptation cellulaire à des faibles niveaux d’oxygène. Il est surtout « un facteur de transcription coordonnant la protection de la barrière épithéliale » (1).

S'il y a trop d’O2, l’HIF n’a plus de raison d’être, il sera donc dégradé dans la cellule et ne pourra pas effectuer ses effets protecteurs. Le butyrate (mais aussi l’acétate) augmente la consommation épithéliale d’O2, ce qui diminue sa concentration et empêche donc la dégradation d’HIF (1).


En résumé, les AGCC produits par nos bactéries (qui, rappelons le, sont essentiellement anaérobies) grâce à un apport alimentaire adéquat en fibres, permettent de maintenir l’effet barrière en diminuant la concentration d’O2 au niveau de l’épithélium colique, seul tissu de l’organisme capable d’évoluer en hypoxie et offrant ainsi un habitat idéal aux bactéries, qui vont pouvoir fabriquer des AGCC, avec nos fibres alimentaires, etc, etc.

Ce cercle vertueux résume l’interdépendance hôte/microbiote et leur symbiose qui s’est mise en place au fil de l’évolution (2). Le but étant de protéger l’épithélium intestinal de l’inflammation qui lorsqu’elle devient chronique, permettra la mise en place de phénomènes physiopathologiques et le déclenchement de maladies.


Effets du butyrate sur l'effet barrière (4).


Par conséquent, tout ce qui va affecter le microbiote va automatiquement influencer la production d’AGCC : les antibiothérapies (1, 3), la consommation d’édulcorants qui favorisent le développement des Protéobactéries, signe de dysbiose (5) et notamment le sucralose (6) qui peut induire le développement de processus inflammatoires et que l’on retrouve beaucoup dans les compléments de protéines en poudre « sans sucre ». Mais aussi les médicaments ou encore une infection bactérienne, un voyage, un dysfonctionnement des acides biliaires, un stress chronique, l’activité physique, changement d’alimentation, etc.


(3) Dethlefsen L. et Relman D. A. 2011 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20847294/

(4) José Luís Fachi et al. 2019 https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2211124719303845#!

(5) Rodriguez-Palacios A. et al. 2018 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5950546/

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