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8 - Impacts de notre alimentation sur le microbiote intestinal

Photo du rédacteur: SamuelSamuel

Ce qu'il faut retenir

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I - Que se passe-t-il si l’on ne nourrit pas bien notre microbiote ?


Tout le monde sait que les fruits et les légumes sont bons pour la santé, ou que l’excès de viande ne l’est pas, mais peu savent vraiment pourquoi. Au début des années 1990, les premiers résultats du « China Project » de T. Colin Campbell a montré de nombreuses corrélations illustrant cela. Mais on ne comprenait pas exactement par quels mécanismes.


Aujourd’hui l’étude des relations entre différents régimes et la composition du microbiote nous en apprend un peu plus. Rappelons que les bactéries généralistes ont un grand répertoire enzymatique. Elles pourront donc s’adapter plus facilement à tout type de situation alimentaire, pour le meilleur ou pour le pire.


Pourquoi le pire ?


Parce qu’ « en cas de carence chronique ou intermittente en fibre alimentaire, le microbiote intestinal recourt aux glycoprotéines de mucus sécrétées par l'hôte comme source de nutriment, conduisant à l'érosion de la barrière muqueuse du côlon » (1). Des modifications distinctes de la composition du microbiote avec une alimentation occidentalisée ont également été observé (2). Ce type d’alimentation est connue pour être riche en protéine animale, en matière grasse et en sucre. Qu’en est t-il exactement ?


II - Impacts d’une alimentation riche en protéine



Les régimes riches en protéines ont plusieurs impacts négatifs. Ils entraînent une modification du profil du microbiote potentiellement pathogène et pro-inflammatoire, une diminution de la production d'AGCC et une augmentation des concentrations de divers molécules toxiques (2).

« Ces métabolites compromettent largement la structure de l'épithélium du côlon, provoquant une inflammation de la muqueuse, mais peuvent également moduler directement le système nerveux entérique et la motilité intestinal » (3).

C’est aussi le cas des régimes amaigrissants riches en protéines et réduits en glucides et en fibres qui, à long terme, augmente le risque de maladie du côlon (4) .


III - Impacts d’une alimentation riche en sucre


Une récente étude chez l’animal a mis en évidence les effets des sucres simples sur la pathogenèse de l’inflammation du côlon (ou colite) (5).

En seulement 7 jours, les chercheurs ont remarqué un amincissement de la couche de mucus en lien avec l’augmentation de l'abondance des bactéries dégradant le mucus comme Akkermansia muciniphila et Bacteroides fragilis. Cependant, les souris avec un intestin sain ne déclenchaient pas d’inflammation alors que les souris génétiquement prédisposées ou exposées à un produit chimique développaient une MICI, dont la présence de sucre aggravait la colite.

Fait intéressant, d’autres souris saines nourries avec les excréments des souris traitées au sucre ont développé une colite grave. Ce qui démontre que la sensibilité à la colite induite par l’alimentation riche en sucre est en lien direct avec la composition du microbiote.


IV - Impacts d’une alimentation riche en graisse



Une étude chinoise (6) a voulu déterminer les relations d’un régime à différentes teneurs en matière grasse (MG) et les facteurs de risques cardio-métaboliques chez des adultes en bonne santé après 6 mois d’intervention de la manière suivante : un régime faible en MG (20% de lipides (L) et 66% glucides (G), un régime modérée en MG (30% de L et 56% de G) et un régime riche en MG (40% de L et 46% de G).


Résultats ?


Un régime riche en MG a eu un impact général défavorable sur la composition du microbiote, le métabolome et les marqueurs pro-inflammatoires plasmatiques, alors que le régime pauvre en graisse était associé à un profil plus favorable de ces biomarqueurs. Ces résultats fournissent des preuves confirmant que les apports actuels recommandés compris entre 35 et 40% de lipides pourrait avoir un impact délétères sur la composition du microbiote et par extension notre santé, surtout si ces apports sont dépassés.



Ces données récentes ainsi que beaucoup d’autres ont un point commun, la modification de la composition du microbiote qui, comme nous l’avons vu, peut directement être impactée par l’alimentation mais qui peut varier d’un individu à l’autre. En effet, des aliments similaires avaient des effets différents sur les microbiotes de différentes personnes (7). Il serait donc impossible de prévoir à l’avance l’effet d’un aliment sur le microbiote par contre, certaines molécules ont montré des effets spécifiques sur le microbiote comme par exemple un effet bifidogène de l’inuline qui est un prébiotique (nourriture pour les bonnes bactéries) du type des fructanes.


Alors comment savoir si notre alimentation « convient » à notre microbiote ?


(1) Desai S. M. et al. 2016 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27863247/

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